Quels sont les signes d’un problème de prostate ?

Les problèmes de prostate surviennent le plus souvent après l’âge de 60 ans, voire 50. Il existe trois problèmes différents, mais des symptômes sont similaires.

• L’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) est le problème le plus fréquent. La majorité des patients n’ont pas besoin de médicaments ou d’une intervention chirurgicale.
• Relativement courante, la prostatite (inflammation bactérienne de la prostate) peut être plus grave, mais les traitements varient beaucoup selon le type de prostatite (aiguë, chronique, asymptomatique, douloureuse).
• Ces deux problèmes entraînent des envies fréquents d’uriner, tandis que le cancer de la prostate débute sans symptômes. Ils apparaissent lorsque la prostate augmente de volume et sont alors très similaires aux symptômes de l’hyperplasie.

Alors que des couches pour homme peuvent être nécessaires avant le traitement d’une d’hyperplasie (ou en cas de complications), elles sont temporairement utilisées après l’opération du cancer de la prostate.

Le cancer de la prostate a des symptômes similaires à l’hyperplasie bénigne de la prostate. À un stade précoce, il n’y a toutefois pas de symptômes avec le cancer de la prostate et cela concerne les troubles urinaires. On voit des symptômes apparaître si la prostate grossit, comme dans le cas d’une HBP. Dans cette éventualité, quels sont les premiers symptômes du cancer de la prostate ?

Des problèmes pour uriner : besoin d’uriner plus souvent, besoin d’uriner la nuit, difficultés au début ou à la fin de la miction, par exemple, jet urinaire faible et/ou impossibilité de vider sa vessie. Un autre symptôme du cancer de la prostate à ce stade est une douleur au moment d’uriner. Et parmi les premiers symptômes ressentis, il peut y avoir une douleur dans d’autres parties du corps, le bassin, le bas du dos, le bas du corps comme les jambes.

Attention, des hommes ne présentent pas de signes et les symptômes du cancer de la prostate sont très proches de ceux de l’HBP, bien plus courante chez les hommes âgés, et parfois similaires aux symptômes de la prostatite.

La prostatite est une inflammation ou infection de la prostate qui peut (pas toujours) entraîner une augmentation du volume de la prostate, temporairement jusqu’au traitement. Dans ce cas, des douleurs dans le bas-ventre peuvent se manifester, comme une sensation de pression ou brûlure qui empire à la miction ou après un rapport. Aussi, la prostatite peut entraîner une douleur aux testicules et l’urgence d’uriner, ainsi que de la fièvre.

Mais pas avec la prostatite la plus courante, non bactérienne, qui provoque des douleurs non permanentes. Elle peut d’ailleurs être chronique et donc se résorber et réapparaître. Les symptômes de la prostatite chronique sont des douleurs à la miction.

Bactérienne, la prostatite aiguë est douloureuse et alarmante. Heureusement plus rare, elle se traite facilement. Sachez qu’il existe aussi un type de prostatite sans symptômes. Cela dit, les troubles et douleurs urinaires, les troubles et douleurs à l’éjaculation, les douleurs dans le bas-ventre ou le bas du dos sont des symptômes typiques de l’inflammation de la prostate.

Parlons du problème le plus répandu : l’hyperplasie bénigne de la prostate, parfois appelée hypertrophie, pour signifier l’augmentation du volume de l’organe. En réalité, ce sont les cellules qui augmentent et on parle d’adénome. Cette tumeur bénigne entraîne des troubles urinaires de deux sortes.

Les troubles irritatifs : le besoin fréquent d’uriner (pollakiurie), symptôme le plus fréquent, et le besoin impérieux (envies pressantes). Les troubles obstructifs (à cause de l’urètre qui rétrécit) :  avoir un jet d’urine faible et besoin de pousser, une sensation de ne pas vider complètement sa vessie.

Certains de ces troubles sont associés à des douleurs, quand d’autres hommes ressentiront plutôt une gêne. En outre, chez certains patients, il peut y avoir du sang dans les urines ou une infection urinaire.

D’une manière générale, il faut être attentif aux troubles urinaires, aux douleurs pelviennes et aux problèmes érectiles. Et surtout, il faut effectuer un examen médical !

• Une douleur dans le dos est plus couramment associée au cancer de la prostate qui s’est développé.
• Une douleur dans le bas-ventre n’est pas caractéristique d’un problème de prostate spécifique. Cela évoque une prostatite, si c’est soudain et intense, mais cela peut être causé par une HBP et c’est un possible symptôme du cancer de la prostate.
• Des hommes ont une douleur à la prostate en position assise, après un moment, ce qui a tendance à indiquer une inflammation et typiquement une prostatite, mais c’est éventuellement possible en cas de HBP. Il n’est pas rare de ressentir cette douleur sur une selle de vélo.
• La douleur de prostate après un rapport peut être un symptôme de prostatite ou d’un cancer de la prostate qui progresse, surtout s’il y a d’autres problèmes, comme une dysfonction érectile ou d’autres douleurs.

Précision cruciale : il est difficile de déterminer la cause de ces douleurs sans diagnostic médical. Sans compter que d’autres problèmes médicaux peuvent provoquer certaines d’entre elles. Pour n’en citer que quelques-uns : les infections urinaires, les calculs rénaux, les infections sexuellement transmissibles, les tumeurs de la vessie.

L’adénome de la prostate fait progressivement et lentement augmenter le volume de la prostate sur des décennies. C’est un problème lié à l’âge. S’il n’existe pas de prévention de l’hyperplasie, il y a des choses à faire pour éviter les principales complications possibles :

• la rétention urinaire aiguë,
• la rétention urinaire chronique.

Il est surtout conseillé de conserver un mode de vie sain (alimentation et exercice physique), d’éviter la constipation ou de la traiter dès son apparition, d’éviter de s’hydrater avant le coucher, d’adapter un éventuel traitement médicamenteux favorisant des troubles urinaires.

Les autorités de santé conseillent un dépistage annuel du cancer de la prostate à partir de 50 ans et 45 ans en cas d’antécédents familiaux. Les examens ne sont pas les mêmes pour diagnostiquer une hyperplasie bénigne de la prostate. Le toucher rectal n’est pas systématique pour diagnostiquer un cancer de la prostate, mais il est généralement incontournable dans le diagnostic d’une hyperplasie.

Le cancer de la prostate est surtout dépisté avec le dosage sanguin de PSA (Antigène Spécifique de la Prostate). L’hyperplasie nécessite un interrogatoire au sujet des problèmes urinaires.